Tout savoir sur l’isolation des combles

Table des matières

Les travaux de rénovation énergétique ont le vent en poupe. Toutefois, pour réduire ses factures énergétiques, de nombreux moyens existent.
L’isolation des combles est une technique particulièrement efficace pour y remédier. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la mauvaise isolation des combles est responsable de près de 30% des déperditions thermiques d’une habitation.

En effet, ces pertes sont souvent dues à des matériaux inefficaces ou inadaptés aux types de combles que l’on possède. Les résistances thermiques peuvent alors être remises en question. Des exigences sont  mises en œuvre afin de réduire ce fléau.

Historique

Réglementation thermique

Une réglementation thermique a pour objectif principal de maîtriser et réduire les consommations d’énergie au sein d’une habitation. Elle vise également à réduire l’émission de gaz à effet de serre qui ne cesse de s’accroître à l’heure actuelle. C’est pourquoi, l’État instaure en 1974 la première réglementation thermique (RT) suite au choc pétrolier. Cette dernière a pour objectif de diminuer de 25% les consommations d’énergie des bâtiments neufs. Celle-ci ne devra pas dépasser les 225 kwh/m² par an. Par conséquent et pour ce faire, les propriétaires se voient désormais imposer l’installation d’une couche d’isolant thermique.

À la suite du second choc pétrolier l’État renforce et élargit ses exigences. Dorénavant, la réglementation devra être respectée par tous les locaux y compris ceux non résidentiels. Ainsi, tout permis de construire déposés entre le 1er septembre 2006 et le 31 décembre 2012 sont concernés. Des normes de construction seront ensuite imposées aux architectes afin de se soumettre aux dispositions imposées.

De fil en aiguille, l’objectif s’éclaircit avec la sortie de la RT 2012 où tous les types de locaux et d’habitations sont visés par ces restrictions. Finalement la consommation énergétique de tous ces bâtiments ne devra pas excéder les 50kwh/ m² par an.

À l’heure actuelle, une RT 2020 est en route, celle-ci prône la construction de bâtiments éco-responsable dont la production énergétique dépasse leur consommation. On parle alors de bâtiments à « énergie positive »

 

Des mesures concrètes : la résistance thermique

Les objectifs étant désormais fixés, les moyens mis en œuvre ne tardent pas à être commercialisés. Afin de réduire nos consommations d’énergie et ainsi de respecter les normes en vigueur, améliorer son isolation devient une étape primordiale. La bonification de celle-ci passe bien évidemment par le type de matériaux adoptés pour sa réalisation.

En vue d’une isolation efficace une résistance thermique minimale est imposée aux matériaux utilisés. Notée R et exprimée en m².K/W elle permet de définir l’efficacité de l’installation et favorise une isolation optimale sans pertes de chaleur.
Pour la calculer, il suffira simplement de diviser l’épaisseur de l’isolant par sa conductivité thermique. En somme, plus la résistance est élevée, plus l’isolant choisi sera performant.

Selon la RT 2012, l’exigence pour les habitations en construction est fixée à 8 m².K/W pour la toiture. Cependant pour les projets de rénovation, le coefficient de résistance thermique est établi à 6 m².k/W.

La conductivité thermique est également un critère de performance. Noté « lambda λ » il informe sur la capacité de l’isolant à transférer la chaleur. À l’inverse de la résistance thermique, pour qu’un isolant soit optimal, sa conductivité doit être faible se situant entre 0,025W/m.K et 0,05W/m.K

Sur le marché nombreux sont les types d’isolants existants. Néanmoins, avant de s’y aventurer il est nécessaire de définir quelle est la résistance thermique dont nous avons besoin. Mais également, quels sont les endroits à isoler en priorité.

En pratique

L'isolation des combles

Tout d’abord, un comble représente l’espace existant entre le toit et le dernier plafond de votre maison. Représentant la plus grande source de déperditions de chaleur, entre 30% et 40%, l’isolation des combles possède la plus large perspective d’économies d’énergie.

Premièrement, il faut identifier le type de comble que vous  posséder selon la configuration de votre lieu d’habitation. Il existe deux sortes: combles aménageables et combles perdus.

  • Les combles aménageables sont définis par une hauteur sous plafond suffisamment haute pour pouvoir y habiter. Selon la Loi Carrez la hauteur idéale se situe aux environs d’1m80, hauteur qui permet à un homme de se tenir debout aisément.
 
  • Les combles perdus sont par définition non habitable et difficile d’accès au vue de la hauteur sous plafond non suffisante.
 

Selon la constitution de votre habitation, une résistance thermique sera applicable et différente.

En conséquence, pour l’isolation de combles perdus en métropole, une résistance d’au moins 4,8².K/W est exigée. Quant aux combles aménageables, il faudra que celle-ci soit de 4m².K/W minimum.

En revanche, pour les départements et territoires d’outre-mer (DOM-TOM) la réglementation est différente. En effet, pour tout combles perdus l’exigence est fixée à 1,5m².K/W pour la résistance thermique.

Technique

Un point sur les matériaux

La valorisation de votre maison passe par une isolation performante de votre toiture. Qui plus est, celle-ci dépendra  essentiellement du matériel qui sera posé. Il existe des isolants de tous types provenant de diverses origines.

 

Isolant minéral

Un isolant minéral est principalement constitué de roche volcanique, de sable ou de verre recyclé. Ils sont vendus sous forme de rouleau ou en vrac.

Dans cette catégorie nous pouvons notamment retrouver la laine de verre, qui est le plus utilisée en France et qui s’adapte à toutes les irrégularités de vos surfaces. Bon isolant dans l’ensemble aussi bien thermique que phonique.

Se trouve aussi dans cette catégorie, la laine de roche qui est constituée de basalte provenant d’une roche volcanique. Cet isolant est, en théorie, ignifugé et ne craint pas l’humidité.

Ces deux types d’isolants sont compatibles avec l’isolation des combles. Moins utilisés, nous pouvons citer le verre, la perlite et la vermiculite.

Isolant naturel

L’isolant naturel quant à lui, est défini par la matière qui le compose. Par naturel on entend, une origine végétale telle que la laine de bois bon isolant phonique ou le chanvre qui possède une durée de vie supérieure aux autres.
Mais aussi, l’ouate de cellulose qui a la qualité d’être issue du recyclage du papier.  On pourra également citer, le lin, le liège, le coton..

Naturel désigne également une origine animale comme la plume de canard ou bien la laine de mouton.

 

Isolant synthétique

L’isolant synthétique est beaucoup moins écologique car il est issu de la transformation du pétrole. Il en existe deux principaux : Le polystyrène expansé ou extrudé et le polyuréthane.

  • Le polystyrène possède une conductivité faible, et donc performe au niveau de l’isolation thermique. Il est doté d’une longue durée de vie et est imputrescible.
  • Le polyuréthane est quant à lui, très efficace pour les combles car il se présente en mousse. Il également efficace pour une isolation thermique. Cependant il n’offre pas une isolation phonique optimale.
Isolant nouvelle génération

Enfin, un nouveau type d’isolant voit le jour. On peut citer l’aérogel issu de la nanotechnologie. Cette matière est composée en presque totalité d’air (99.8%). Il est léger. En effet, un litre de cette matière ne pèserait que 3 grammes. Il est également fin et efficace. Cependant il reste assez cher à l’achat.

Une autre invention récente, la peinture isolante. Composée de céramique et de résine, elle possède un effet réfléchissant. Ce matériel est capable de repousser jusqu’a 90% des rayons responsables d’une surchauffe des parois.

On retrouve également, l’isolation sous vide ou PIV panneaux isolants sous vide. Il est composé de poudre de silice, recouvert d’un film étanche puis mis sous pression afin d’obtenir l’effet « vide ». Le coût pour ce type d’isolation est aussi élevé.


Diverses certifications

Afin de déterminer la qualité d’un isolant, différentes certifications sont existantes. Elle certifie également que le matériel est aux normes en vigueur.

  • ACERMI : Association pour la certification des matériaux isolants. Non obligatoire, cette norme permet d’attester qu’un produit répond aux exigences de performance pour l’isolation.
  • Marquage CE : A contrario, celui-ci  est obligatoire. Cette norme valide la commercialisation du produit car il respecte les normes européennes. Elle certifie aussi que le matériel permet de réaliser des économies d’énergie mais qu’il est également matelas de sécurité en cas d’incendie.
  • La certification keymark : Certification européenne, elle permet l’authentification du respect des performances inscrite sur l’emballage du produit ainsi que les normes de sécurité.
Subvention

Programme Isolation à 1 euro

Dans le cadre de son plan de relance, et en partenariat avec les fournisseurs d’énergie, l’État met tout en œuvre pour rendre accessible à tous les travaux de rénovation énergétique.

C’est pourquoi, un programme d’isolation des combles à 1 euro est lancé sur toute la France et les territoires d’outres mers (DOM-TOM).
Par le biais des certificats d’économie d’énergie CEE délivrés par les obligés, entreprises réalisant le plus d’émission de gaz à effet de serre, le financement est pris en charge.

En quoi cela consiste ?

C’est très simple, en sachant que les combles représentent une déperdition de chaleur de 30% à 40%, ce programme s’adresse à vous si vous souhaitez les faire isoler.
Le but de l’opération est de supprimer les ponts thermiques existants et de réduire massivement votre facture d’électricité. Vous pourrez ainsi retrouver un confort optimal dans votre foyer.

La marche à suivre ?

Afin de bénéficier de cette isolation à 1 euro, il suffira :

  1. De vous inscrire via le formulaire mis à votre disposition en page d’accueil.
  2. À la suite de votre inscription un conseiller vous rappellera et étudiera avec vous votre projet.
  3. Une fois cet entretien réalisé vous pourrez planifier une date de travaux selon vos disponibilités.
Conditions d’éligibilité :

La bonne nouvelle est qu’il n’y en a pas !

Effectivement, cette offre s’applique à toute personne désirant faire isoler ces combles et gagner en performance énergétique.